Sourcil permanent : oui ou non ? Le débat est ouvert et ceux qui le trouvent beau, élégant et « pratique » sont opposés à ceux qui, au contraire, ne le voient pas parce qu’ils le considèrent comme un faux flagrant. Si vous y pensez, voici tout ce que vous devez savoir sur ce type de maquillage, de la technique aux avantages et inconvénients.

Tatouage des sourcils : qu’est-ce que c’est ?

La première chose à préciser est que le terme « tatouage » est impropre. En effet, bien que les sourcils soient dessinés par un spécialiste à l’aide d’un instrument spécial qui injecte de l’encre sous la peau (le dermographe), le résultat ne dure pas éternellement, mais disparait après 12 ou 18 mois. Pour cette raison, il est plus correct de parler de maquillage semi-permanent ou de maquillage ou, encore mieux, de micropigmentation. En revanche, les experts déconseillent le recours au tatouage des sourcils, car avec l’âge, les tissus s’affaissent et le risque est de se retrouver avec une forme ingérable. Une technique moderne et en constante évolution, la micropigmentation permet au contraire de mettre en valeur certains traits du visage ou de corriger de petites imperfections grâce à des pigments bio-absorbables qui s’estompent jusqu’à disparaitre complètement avec le temps.

Comment se déroule l’opération ?

Le tatouage des sourcils est une procédure qui comporte plusieurs étapes. Dans un premier temps, l’esthéticienne effectue le « nettoyage » et la définition de l’arcade sourcilière à l’aide d’une simple pince à épiler, afin d’évaluer la meilleure intervention correctrice. L’étape suivante consiste en un véritable « dessin » des sourcils. Le résultat final est montré « en brouillon » à l’aide d’une plume stérile et de la couleur qui sera utilisée pour le tatouage. Étant donné que le pigment n’est pas inséré sous la peau, mais reste en surface, il faut garder à l’esprit que dans cette phase, il apparaitra plus foncé qu’il ne le sera en réalité. Une fois les ajustements effectués, l’esthéticienne trace des lignes de référence, ou micro traits, qui servent à « fixer » l’ébauche, afin d’assurer la correspondance entre celle-ci et le résultat final. Elle procède ensuite à l’application du maquillage semi-permanent, après avoir traité la zone avec une légère anesthésie topique. À la fin de la procédure, la zone présentera une légère rougeur et la couleur des sourcils sera plus intense, mais dans les 24-48 heures, l’inflammation disparaitra et au fil des jours, la teinte se fixera et vous vous retrouverez avec la couleur définitive.

Tatouage des sourcils : avantages

Choisir de se faire tatouer les sourcils présente plusieurs avantages. Le sourcil permanent est toujours net et parfaitement défini, deux raisons pour lesquelles les personnes qui les trouvent « faux » ne les aiment pas. Premièrement, il vous libère de l’« esclavage » consistant à les dessiner et à les épaissir chaque jour. En fait, le maquillage semi-permanent dure entre 12 à 18 mois et nécessite un minimum de retouches. Donc, si vous avez des sourcils très fins ou clairsemés, courts ou avec des « trous » où les poils ne poussent plus en raison d’une utilisation excessive de la pince à épiler et que vous ne voulez pas ou n’avez pas le temps de les « corriger » à chaque fois avec un crayon et du maquillage, vous pouvez envisager de recourir au tatouage des sourcils. D’autre part, le fait qu’il disparaisse après une période donnée est un élément de sécurité au cas où vous auriez des doutes ou voudriez changer de forme. En outre, contrairement au maquillage traditionnel, le maquillage semi-permanent ne craint pas la chaleur, l’humidité, la sueur et les baignades en mer et en piscine : vos sourcils seront toujours soignés et parfaitement définis. Enfin, pour celles qui souffrent de maladies telles que l’alopécie, elles ont subi des brulures ou se remettent de traitements de chimiothérapie, le maquillage semi-permanent est une solution valable à faible risque et à faible entretien.

Tatouage des sourcils : inconvénients

Le premier et principal inconvénient du tatouage des sourcils est qu’il sonne faux. Même les mieux conçus, en 3D, avec les poils en évidence et un savant jeu d’ombres, sont inexorablement faux. Sans parler du cas malheureux où le spécialiste auquel vous vous êtes adressé a déçu vos attentes et a fait un travail approximatif ou, pire, très marqué, avec un effet « Marrabbio » embarrassant. De plus, attendre 12 ou 18 mois pour qu’ils disparaissent peut s’avérer très long, non seulement si vous n’êtes pas satisfait du résultat, mais aussi parce que la mode change et que le risque est de se retrouver avec une forme complètement ringarde. Enfin, dans le cas de pigments de mauvaise qualité, la couleur peut se dégrader et virer vers un vert délavé triste et irréalisable.